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Chine: la pénurie de vaccins provisoirement résolue pour Covax

Deux fabricants chinois Sinopharm et Sinovac se sont engagés à fournir immédiatement 110 millions de doses à l’alliance mondial chargée de distribuer les sérums contre le Covid-19 ; l’accord prévoyant de nouvelles livraisons dans les prochains mois.

De notre envoyé spécial permanent à Pékin,

Dix millions de doses à destination de Covax sont sorties des lignes de production de Sinopharm début juin. Cette fois, ce sont 60 millions de doses que la société d’État chinoise s’apprête à verser au pot commun de la distribution internationale de vaccins. À cela s’ajoutent les 50 millions d’unités achetées au géant pharmaceutique privé Sinovac, là aussi pour une mise à disposition entre juillet et septembre prochain.

Munitions face à la résurgence de la pandémie

Ces nouvelles munitions doivent permettre au programme onusien d’affronter la reprise de la pandémie. Pékin vient combler la rupture d’approvisionnement en vaccins depuis l’Inde. Selon la télévision centrale de Chine, les fabricants chinois devraient en effet fournir à Covax près de 500 millions de doses d’ici au premier semestre l’année prochaine. L’accord conclu avec l’alliance du vaccin Gavi prévoyant, en fonctions des besoins, l’achat de 170 millions de doses Sinopharm et 380 millions de doses Sinovac dans les mois qui viennent.

Une occasion pour la diplomatie chinoise de rappeler son engagement auprès des pays les moins bien servis, et notamment l’Afrique. « La Chine a déjà fourni plus de 500 millions de doses de vaccins Covid-19 à plus de 100 pays et organisations internationales à travers le monde, soit un sixième de la production mondiale » a rappelé ce lundi Zhao Linjian, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Manque de données sur la résistance aux variants

Face aux questions concernant le manque de données sur la résistance des vaccins inactivés aux nouveaux variants, les laboratoires préfèrent mettre en avant les facilités d’expéditions et de stockage de sérums qui peuvent être conservés au frigo, avec un autocollant sur le flacon qui change de couleur lorsqu’il est exposé à la chaleur.

Car si le vaccin chinois est un bien public mondial, comme l’a affirmé le président Xi Jinping devant l’Organisation mondiale de la santé, c’est aussi un bien marchand qui, au même titre que les masques et les équipements de protection anti-Covid, fait tourner les usines chinoises.

Six autres développeurs de vaccins chinois toquent à la porte de l’Organisation mondiale de la santé en espérant voir leur production approuvée. C’est la condition préalable pour vendre ses produits à l’Alliance du vaccin, même si en attendant des pré-accords sont conclus par la Gavi, notamment avec la start-up de biotechnologies Glover, basée à Chengdu dans l’ouest de la Chine.

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