Malgré les promesses faites par le gouvernement Sama Lukonde, les médecins ont décidé de maintenir leur préavis de grève. Ils réclament des améliorations de leurs conditions de vie et la régularisation de la situation de certains collègues qui travaillent depuis des années sans jamais être immatriculés, ni même payés. Dimanche, le gouvernement avait promis de lever l’impôt sur les rémunérations pour les primes et de mettre en place une commission permanente dès ce lundi pour étudier les autres revendications.
Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Sonia Rolley
Il est 8h30 tapante, l’assemblée générale commence au pavillon 5 de l’hôpital de Kintambo. Malgré une grève des chauffeurs de bus, une vingtaine de médecins sont présents. Le docteur Banza du syndicat des médecins du Congo, un pédiatre de l’hôpital, fait le compte rendu de la dernière rencontre avec le gouvernement.
« Face à la grève qui risque d’être préjudiciable à la population, notre gouvernement a trouvé quelques pistes de solutions. Il s’agit de créer des commission permanentes qui vont s’occuper spécialement d’actualiser le projet de nomination et de promotion en grade », explique-t-il.
La parole est ensuite donnée aux médecins. « Nous sommes en train de faire un travail avec beaucoup de sacrifices. Nous on ne touche rien jusqu’à ce jour et quelque soient les négociations que le gouvernement a pu engager, je suis pour la grève », lance l’un d’entre eux. « Nous voulons que la vie des médecins changent », ajoute un autre.
Un service minimum sera assuré pendant cette grève promettent les syndicats de médecins.