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CULTURE

«Trois nations, une culture», une exposition du photographe Souleymane Salomon Bombaye

Le photographe tchadien Souleymane Salomon Bombaye signe sa nouvelle exposition Trois nations, une culture à l’Institut français du Tchad pendant le mois de juillet. Cet ancien travailleur pétrolier devenu photographe professionnel a capturé quelques facettes de la diversité culturelle chez les peuples Mousseye, Toupouri et Massa, à travers leurs différents festivals communautaires.

Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula

Les photos de Souleymane Salomon Bombaye happent le regard, d’abord par leur format imposant – près de 1m pour chaque cliché – mais aussi par l’énergie qu’elles dégagent. Toutes ont été prises pendant le festival de danse Kodoma, à la frontière entre le Tchad et le Cameroun.

« Ça, c’est un batteur de Gournan, c’est une danse de la région, détaille le photographe. Ça, c’est du kaolin, du lait caillé. Ils en sont aspergé. Le monsieur joue au tam-tam, et c’est pas n’importe quel tam-tam, c’est un grand. Il le fait avec un rythme qui fait que tout le monde tourne autour de lui. Ça tourne, ça tourne, ça tourne. »

Un travail photographique dont l’objectif est de montrer que la culture unit les hommes, mais aussi de continuer à faire vivre un héritage ancestral.

Cultures méconnues des jeunes

À l’origine de son exposition, le photographe a en effet fait un constat. Les cultures du Mayo-Kébi, dans le sud du Tchad, sont méconnues des jeunes générations. « Les jeunes ne s’intéressent plus à ce que se faisait autrefois, regrette-t-il. On ne veut plus faire les travaux traditionnels, on veut des trucs modernes. Je sais qu’en ce moment, il y a un groupe de personnes dans chaque tribu. Ils ont une association pour pouvoir maintenir ça, le conserver. Mais avec le temps, ça pourrait s’oublier. Ces photos, ça peut contribuer aussi à ne pas oublier. »

Souleymane Salomon Bombaye a déjà photographié et exposé les musiciens du Tchad. Prochain projet en tête : documenter les danses en pays Sahra, et les traditions du Soudan du Sud.

Initialement prévu jusqu’au 30 juin à l’Institut français du Tchad, l’exposition va se poursuivre jusqu’à fin juillet.

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