La proposition de loi sur la « congolité » enflamme le débat politique en République démocratique du Congo (RDC). Déposée, la semaine dernière, la loi pourrait interdire l’accès à la fonction présidentielle et d’autres fonctions régaliennes aux personnes qui n’ont pas un père et une mère congolais. La coalition de l’ancien président Joseph Kabila la juge anticonstitutionnelle.
Le Front commun pour le Congo (FCC), a jugé la proposition de loi sur la congolité « anticonstitutionnelle, inopportune, discriminatoire et conflictogène ». Selon la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, cette loi « met à mal l’unité du pays » et risque « d’hypothéquer les acquis démocratiques ».
« Jamais ce pays n’a été dirigé par un étranger. C’est une question que nous estimons assez inopportune et qui ne vient aucunement solidifier la cohésion nationale de notre pays qui est une construction de tous les jours et qui n’a pas besoin de souffrir, en ce moment, de quelque velléité que ce soit qui vienne remettre en cause le pacte républicain qui a débouché à la Constitution qui nous régit actuellement. Il y a déjà des conditionnalités qui existent au niveau constitutionnel, au niveau de la loi, et cela, jusqu’à aujourd’hui, n’a jamais posé problème », a tenu à souligner Patrick Nkanga, du bureau politique du PPRD, parti de Joseph Kabila.
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