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Barrage de la Renaissance: l’Égypte dénonce la reprise du remplissage par l’Éthiopie

L’annonce a été faite par l’Égypte, qui a « fermement rejeté » cette manœuvre réalisée par l’Éthiopie. Addis-Abeba construit sur le fleuve Nil le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique depuis 2011. L’infrastructure inquiète particulièrement l’Égypte et le Soudan, pays situés en aval et qui craignent un impact sur leurs réserves en eau.

Avec notre correspondant régional à Nairobi, Sébastien Németh

Apprenant le lancement d’une deuxième phase du remplissage, l’Égypte a dénoncé une « violation des lois internationale » et a aussitôt prévenu le Conseil de sécurité de l’ONU qui doit se réunir jeudi sur le sujet. Égyptiens et Soudanais poussent pour que l’organe principal des Nations unies se saisisse du dossier et contraigne l’Éthiopie à tout stopper tant qu’un accord tripartite n’a pas été trouvé.

Le barrage de la Renaissance est construit à 80%. Une première phase de remplissage avait été réalisée l’an dernier pour tester le fonctionnement d’une turbine servant notamment à gérer le débit de l’eau et à retenir près de 5 milliards de m3. Cette deuxième phase doit permettre à l’eau d’atteindre de nouvelles turbines, à continuer les tests et à remplir 13,5 milliards de m3 d’eau supplémentaires.

Les ministres égyptiens et soudanais des Affaires étrangères sont déjà à New York. En amont de la réunion, ils ont déjà rencontré les représentants de plusieurs pays, Irlande, Mexique, Estonie ou encore Norvège, afin de défendre leur point de vue. La Ligue Arabe a également écrit au Conseil. Entraînant aussitôt la colère d’Addis-Abeba.

Ce matin, les Éthiopiens ont dénoncé une « ingérence malvenue » et accusé les nations arabes de toujours soutenir de manière « inconditionnelle et sans réserve » toute demande égyptienne sur le barrage. L’Éthiopie renvoie les parties aux négociations sous l’égide de l’Union africaine. Des discussions pour l’instant au point mort.

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