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Burkina: 2000e jour de détention pour l’Australien Elliott enlevé par le GSIM

Au Burkina Faso, cela fait 2 000 jours, ce mardi 6 juillet, que le Dr Arthur Kenneth Elliott est détenu en otage. Cela fait plus de cinq années qu’il est aux mains du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), aussi appelé Jnim dans son acronyme arabe.

Le Dr Kenneth Elliott et sa femme géraient, depuis plus de trente ans, une clinique à Djibo, dans la province du Soum, dans le Nord du pays. C’est là-bas que ce couple d’Australiens a été enlevé le 15 janvier 2016. Jocelyn Elliott a été libérée après quelques semaines. Depuis lors, aucune nouvelle du chirurgien, âgé de 86 ans, n’avait été donnée, jusqu’à la libération de Sophie Pétronin, l’ancienne otage française au Mali, en octobre 2020.

Tous les jours, à 16h00, Sophie Pétronin et le Dr Elliott partaient marcher dans le désert. Ce rituel, rapporté par l’ancienne otage française, a mis du baume au cœur de tous les proches du chirurgien. Mais ces nouvelles datent. C’est au tout début de sa captivité, il y a près de 5 ans, que Sophie Pétronin se trouvait avec le Dr Elliott. Depuis lors, aucun signe de vie et aucune information ne filtrent de la part des autorités burkinabè. « Nous avons demandé des auditions. Nous avons envoyé des correspondances et n’avons eu aucun retour sur la situation du Dr Elliott », se désole Oumarou Tao, membre du collectif des organisations de la société civile du Soum.

La dernière lettre, transmise le 15 janvier au Haut commissaire de la province du Soum est restée sans réponse.

Le gouvernement australien n’est pas plus bavard. Interrogé sur le sort du Dr Elliott, après la libération des otages maliens, le ministère des Affaires étrangères a expliqué avoir mis en œuvre une « diplomatie silencieuse ».

La famille du chirurgien continue de se battre en publiant des vidéos à destination des ravisseurs. Dans la dernière datée du 18 mai 2020, Jocelyn Elliott demande le retour de son mari « lorsqu’il aura fini d’apporter son aide dans ces temps difficiles » de pandémie mondiale.

Oumarou Tao, membre du collectif des organisations de la société civile du Soum.

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