Au Burkina Faso, les partis de l’opposition se disent satisfaits de la mobilisation des populations dans les provinces du pays pour dénoncer l’aggravation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour freiner les attaques des groupes armés. L’opposition considère cette mobilisation comme une victoire d’étape dans la lutte contre la mauvaise gouvernance. C’est ce lundi 5 juillet que le cadre de concertation des partis de l’opposition va se réunir pour décider de la suite à donner à leur mouvement et à la main tendue du président Roch Marc Christian Kaboré pour la reprise du dialogue politique.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Les populations de Tenkodgo dans la région du centre Est ou encore Bogandé, dans la région de l’Est ont manifesté dimanche. Les 48 heures de mobilisation des partis de l’opposition ont été ponctuées par des marches dans plusieurs communes du pays. Les populations ont protesté dans 44 provinces sur les 45 que compte le pays selon les organisateurs.
« Nous sommes très satisfaits de la mobilisation. Il ne reste qu’à tirer le bilan », déclare le député Boubacar Sanou du Congrès pour la démocratie et le progrès, et président du comité d’organisation de ces journées de protestation. « L’opposition va se réunir pour faire le bilan et pensez aux futures aux actions. Pour une première manifestation dans un si bref délai, ce fut un véritable succès » souligne Tahirou Barry, du Mouvement pour le changement et la renaissance
Du côté du parti au pouvoir, pas de réaction particulière. « Cela reste une activité normale dans une démocratie. La main tendue du président du Faso pour la reprise du dialogue politique reste toujours valable », fait savoir Bindi Ouoba, porte-parole du Mouvement du peuple pour le progrès.
►À lire aussi: Burkina: des milliers de manifestants dans la rue pour dénoncer l’insécurité