Le pays a dû reconfiner, vendredi 25 juin, plus de 28 communes dans plusieurs régions jusqu’au 11 juillet face la gravité de la situation sanitaire, avec plus de 14 000 morts et la saturation de ses hôpitaux. Le gouvernement a parlé d’une situation « critique »
Avec notre correspondante en Tunisie, Lilia Blaise
Quatre régions étaient déjà reconfinées depuis une semaine mais la situation est loin de s’améliorer avec une moyenne de 80 décès par jour et un taux d’occupation dans les hôpitaux de 90%. Les autorités ont décidé des restrictions de déplacements, un couvre-feu à 20h et un confinement pour les régions ayant de 200 à plus de 400 cas de contamination pour 100 000 habitants.
Hichem Mechichi positif
Ce vendredi 25 juin, le cabinet du chef du gouvernement a annoncé qu’Hichem Mechichi, le chef du gouvernement, était positif au Covid-19 bien qu’il a déjà reçu ses deux doses de vaccins. Il s’est adressé le jour-même aux Tunisiens, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, pour rassurer sur son état de santé et encourager à la vaccination, déclarant qu’il n’avait pas de symptômes graves, grâce au vaccin.
Lenteur de la campagne de vaccination
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette hausse de décès et de contaminations dans le pays : le laxisme, souvent observé dans le respect des gestes barrières, la lenteur de la campagne de vaccination, qui a démarré depuis mi-mars mais reste tributaire de l’approvisionnement en vaccins et l’apparition également de nouveaux variants du virus, détectés cette semaine comme le variant indien et brésilien. Sur un total de 11,7 millions d’habitants, plus d’un million de Tunisiens ont reçu la première dose de vaccin anti-Covid-19 et moins de 500 000 ont reçu la seconde dose.
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