L’ONG française est soupçonnée d’avoir « formé des personnes au tir » selon le communiqué publié samedi par le gouvernement local.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
Ce sont des voisins qui ont alerté la police de Maïduguri, après avoir entendu des détonations provenant d’un hôtel. Sur place, les forces de l’ordre ont saisi trois armes factices, « utilisées par l’ONG française Acted pour des sessions d’entraînement au tir » selon le communiqué du gouvernement local.
Deux instructeurs nigérians ont également été emmenés au poste de police.
Une enquête a été ouverte et le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum, a ordonné la fermeture de l’hôtel et la suspension des activités humanitaires d’Acted jusqu’à nouvel ordre.
Il n’est pas rare que des ONG délivrent des formations pour leurs personnels agissant dans des zones de conflits, afin de les sensibiliser aux questions de sécurité. Dans ce cadre, des armes factices peuvent effectivement être utilisées.
L’ONG Acted, qui vient en aide aux personnes déplacées dans la région de Borno, épicentre de l’insurrection jihadiste au Nigeria, n’a pas réagi pour l’instant à cette décision des autorités.