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L’Algérie crée une Agence pour réhabiliter les anciens sites d’essais nucléaires français

L’Algérie se dote d’une Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le sud algérien. Le décret, signé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad a été publié au Journal officiel.

Cette nouvelle agence est placée sous la tutelle du ministre algérien de l’Énergie. Selon le décret, son objectif est de mettre en oeuvre des programmes de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le sud algérien jusqu’à l’achèvement complet de ces travaux et la remise de ces anciens sites aux collectivités locales concernées.

Le porte-parole d’Ican France, la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, voit dans sa création une reconnaissance et un pas important. Jean-Marie Collin explique que « c’est la première fois qu’une autorité algérienne de ce type est amenée à travailler sur la réhabilitation des sites ».

Ces derniers mois, des échanges ont eu lieu, entre Paris et Alger, au sujet des essais nucléaires menés par la France en Algérie. La France a procédé à dix-sept essais nucléaires dans le Sahara algérien, entre 1960 et 1966. Ces essais, ainsi que leurs conséquences dans les zones concernées, constituent aujourd’hui encore un point crucial non résolu dans le dossier mémoriel entre la France et l’Algérie.

En avril, le sujet a par exemple été abordé lors d’une rencontre entre les chefs d’état-major des deux pays. Le général Saïd Chanegriha affirmait alors attendre un soutien, pour la prise en charge des opérations de réhabilitation et pour localiser les zones d’enfouissement des déchets.

Selon l’article 6 du décret algérien, cette nouvelle agence peut avoir recours à une assistance technique nationale ou internationale, pour mener à bien ses activités.

 

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