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Congo-Brazzaville: le pays en perpétuelle quête d’amélioration de son climat des affaires

Le tout dernier gouvernement mis en place au Congo-Brazzaville est doté d’un ministère en charge de la promotion du partenariat public-privé, dirigé par le fils du chef de l’État qui, lors de sa première rencontre avec les acteurs du privé, a promis de protéger leurs investissements et de travailler à l’amélioration du climat des affaires. Mais les entrepreneurs attendent plus que les promesses. 

De notre correspondant à Brazzaville,

« Notre classement dans le répertoire Doing Business nous montre que le chemin qui nous reste à parcourir est encore long », a déclaré Denis Christel Sassou Nguesso, ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat, face aux entrepreneurs qui attendent pour certains le paiement par l’État des créances pour relancer des activités.

Il a été formel : le climat des affaires est à améliorer. Il passe entre autres par la lutte contre les antivaleurs, notamment la corruption qui gangrène l’administration publique. La fiscalité a toujours été jugée lourde par les observateurs. Président de l’Organisation pour le développement des entreprises locales, Deschagrins Edet demande que la lutte contre la corruption cesse d’être un simple slogan.

« Mettons un peu de sérieux dans ce que nous sommes en train de faire. Il y a beaucoup de lois qui sont prises et nous attendons leur application par le gouvernement. Avancer ne consistera pas à prendre de nouveaux textes ou mettre en place de nouvelles lois. Il y a pléthore de lois existantes qui ne demandent qu’à être appliquées pour aider à aller de l’avant », a lâché M. Ebet.

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Investir dans les petites et moyennes entreprises locales

Tout en promettant de protéger les investissements nationaux et étrangers, le ministre Sassou Nguesso a appelé les opérateurs économiques à diversifier leurs interventions qui restent plus concentrées dans le secteur du pétrole. « Je vous invite désormais à aller plus loin dans vos investissements en diversifiant vos activités », a-t-il déclaré.

Didier Sylvestre Mavouenzela, président de la chambre de commerce de Pointe-Noire, la capitale économique, est d’avis que les PME locales sont le socle de l’investissement.

« Pour que les investisseurs viennent, il faut que ceux-ci trouvent sur place un tissu des PME et de sous-traitants avec lesquels ils vont pouvoir travailler. Et, pour le faire, il faut améliorer le climat des affaires. Dans ce sens, nous avons des propositions à faire pour que les entreprises congolaises puissent travailler dans un environnement amélioré. Il faut améliorer l’environnement pour que ces entreprises puissent grandir et favoriser le développement du pays à travers des emplois qu’ils vont créer, des emplois qui seront décents », a expliqué M. Mavouenzela.

Au classement Doing business en 2020 de la Banque mondiale, le Congo est classé 180e sur 190 pays.

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