Berlin accueille ce mercredi 23 juin une nouvelle conférence internationale sur la Libye. La présence de nombreux pays et des acteurs sur place doit permettre de solidifier les avancées des derniers mois, notamment sur la tenue d’élections. Le retrait des forces étrangères prévu par la première conférence de Berlin il y a 18 mois est, lui, resté lettre morte.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Obtenir des garanties sur la tenue des élections prévues fin décembre en Libye : un tel résultat serait déjà un succès pour la diplomatie allemande chargée, 18 mois après une première conférence, d’organiser une nouvelle édition baptisée « Berlin II ». Seule différence importante cette fois : les acteurs libyens participeront à la rencontre.
Des engagements restés lettre morte
L’Allemagne se félicite que des progrès aient été atteints ces derniers mois avec un cessez-le-feu entre le régime internationalement reconnu à Tripoli et les forces de Khalifa Haftar dans l’est du pays ; un gouvernement d’union entre ces deux factions rivales a été constitué ; l’extraction du pétrole a repris.
Mais ces avancées sont avant tout dues au soutien de la Turquie apporté sur le terrain à Tripoli. Et les engagements pris lors de la première conférence de Berlin par Ankara et Moscou de retirer les forces qu’ils ont envoyées sur place sont restés lettre morte.
Un retrait a minima, par exemple, des mercenaires syriens, constituerait déjà un succès lors de cette nouvelle conférence. Quant aux garanties sur la tenue d’élections fin décembre, elles devront, si elles sont proclamées, ne pas rester lettre morte.
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