Au Bénin, une plainte a été déposée hier lundi 21 juin par les avocats de l’opposante Reckya Madougou. Arrêtée le 3 mars dernier, elle est poursuivie pour « association de malfaiteurs et terrorisme ».
Sa candidature pour le parti des Démocrates à l’élection présidentielle du 11 avril dernier avait été invalidée par la Commission électorale, officiellement pour défaut de parrainage, faute d’avoir recueilli les seize parrainages d’élus requis par la loi.
Ancienne ministre et proche de l’ancien président Faure Gnassingbé, Reckya Madougou, qui dénonce les charges retenues contre elle, est poursuivie sur son implication présumée dans la supposée tentative de sabotage du scrutin présidentiel. Ses conseils ont déposé une plainte, saisissant l’autorité judiciaire béninoise. Une première étape selon Maître Antoine Vey, joint par Charlotte Cosset, du service Afrique de RFI.
« Les avocats de Reckya Madougou ont décidé de formaliser une plainte saisissant l’autorité judiciaire béninoise et qui vise principalement à dénoncer beaucoup de faits, dont Reckya Madougou est victime. En premier lieu, une arrestation qui est complètement arbitraire et qui confine à la séquestration.
Reckya Madougou a été interpellée à la sortie d’un meeting politique, emmenée dans une voiture, qui apparemment appartiendrait à la Brigade financière et en dehors de tout cadre légal.
Et puis elle s’est vu notifier des charges qui sont absurdes, de terrorisme et de mise en danger de l’État, qui ne reposent sur absolument aucun élément concret, puisque maintenant nous avons pu avoir accès au pseudo-dossier, qui a été construit uniquement pour (l’)évincer, comme cela a déjà été le cas pour d’autres personnes… »
« Aux yeux du président actuel (elle) devait être une opposante politique gênante », conclut l’avocat.