Le Gouvernement d’union nationale a annoncé unilatéralement l’ouverture de la route côtière entre Syrte et Misrata, une route qui est toujours fermée du côté des forces de Khalifa Haftar. Ce dernier a mené la plus grande opération militaire depuis octobre dernier, et l’accord de paix qui s’ensuivit. Il vient de déclarer avoir fermé la frontière avec l’Algérie. Khalifa Haftar envoie ainsi plusieurs messages à la communauté internationale, et surtout à l’Algérie.
C’est au nom de la lutte contre le terrorisme dans le sud libyen, que les forces du maréchal Khalifa Haftar ont avancé vers la zone de la frontière avec l’Algérie près de la ville de Ghat situé au sud-ouest du pays. Ils ont annoncé la fermeture du point de passage Aysin, mais ce point était déjà fermé depuis plusieurs années. Ils l’ont déclaré « zone militaire interdite et fermée ».
L’exécutif libyen de Tripoli mène, depuis sa nomination, des discussions avec Alger pour l’ouverture de ce passage, utile pour l’échange commercial entre les deux pays, et ces discussions allaient bon train. Les forces de Khalifa Haftar, affirment des sources à Ghat, sont cependant loin de contrôler les longues frontières entre les deux pays, utilisées par les trafiquants et les terroristes de toutes nationalités.
Conférence de Berlin
Cette initiative intervient une dizaine de jours après des propos du président Abdelmadjid Tebboune très mal reçus à Benghazi. Le chef de l’État algérien avait alors expliqué qu’au pire moment de la bataille de Tripoli, Alger n’avait pas exclu d’intervenir militairement pour contrer l’offensive du maréchal Haftar et de ses alliés russes.
Aujourd’hui, Khalifa Haftar semble également vouloir rappeler à la communauté internationale, à la veille de la nouvelle conférence de Berlin sur la crise libyenne sa volonté de peser sur la scène politique de la nouvelle Libye. Il défie les autorités intérimaires de Tripoli soutenu par la communauté internationale.
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