A l’heure où la Libye et la communauté internationale multiplient la pression pour le départ de tous les mercenaires et forces étrangères de Libye, Khartoum s’inquiète du retour de « mercenaires » soudanais de la Libye. Lors d’une entrevue à Doha, en marge de la réunion de la Ligue arabe, les deux ministres soudanaises et libyennes des Affaires étrangères, Maryam al-Mahdi et Najla al-Mangoush se sont exprimées sur « ce danger ».
Pour Maryam al-Mahdi, la ministre soudanaise des Affaires étrangères, le retour des mercenaires de Libye représente un danger pour son pays qui cherche encore à se stabiliser. Surtout si ces combattants reviennent avec leurs armes.
Dans un communiqué, Khartoum qui se voit menacé, appelle à considérer la question « comme prioritaire pour la sécurité de la région ». La Libye souhaite de son côté, que les pays voisins apporte « des réponses communes à la question ».
Les deux pays espèrent pouvoir réemployer ces combattants en les intégrants aux forces régulières après formation. Ils demandent à leurs partenaires internationaux une aide pour mettre en place un mécanisme de réinsertion.
L’ONU estime à 11 000 le nombre de combattants soudanais en Libye.
En avril dernier, dix jours après le décès du président tchadien Idriss Déby, le Conseil de sécurité a relevé le risque d’une dispersion des mercenaires présents en Libye dans les autres pays de la région. Le président tchadien est mort dans des conditions toujours imprécises suite à l’incursion de rebelles lourdement armées venant du sud libyen.
► L’ONU s’inquiète de la dispersion des mercenaires présents en Libye