La présence en Ouganda des cinq variants est une des raisons de la flambée épidémique que connaît le pays de la région des Grands Lacs actuellement, alors qu’il avait été relativement épargné lors de la première vague.
Un confinement strict avait empêché la propagation de l’épidémie lors de la première vague de Covid en Ouganda, mais depuis il y a eu un relâchement des gestes barrières, or la propagation s’accélère aujourd’hui. Le pays a la malchance de cumuler cinq variants, explique Jane Acheng, la ministre ougandaise de la Santé.
« Nous avons celui d’Afrique du Sud, celui d’Angleterre, celui de l’Inde, celui du Brésil et en plus un variant proprement ougandais. Le fait d’avoir les cinq variants dans le pays nous met dans une situation très difficile et la transmission est très forte », a déclaré la ministre.
Dans les hôpitaux ougandais, on manque de soignants, mais aussi d’oxygène pour les malades, souligne Jane Acheng. « Nous avons aussi le problème de la disponibilité de l’oxygène pour la population malade avec une source limitée. Cela veut dire que nous aurons plus de décès. »
Le pays peut produire de l’oxygène, ce sont les bonbonnes pour le transporter qui font défaut. L’Ouganda appelle aussi à une meilleure répartition des vaccins anti-Covid. À ce jour, le pays n’a reçu qu’un million de doses.