Dix jours après avoir ressuscité ces entités supra-régionales, disparues depuis 2014, il nomme à leur tête des barons du RHDP pour la plupart débarqués du dernier gouvernement.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Seule femme nommée « ministre gouverneure », l’ex-ministre de la Culture d’Hamed Bakayoko, Raymonde Goudou Coffie, se retrouve à la tête du District des Lacs, dans le centre-est du pays. Candidate malheureuse au dernières législatives, elle n’avait pas été gardée dans le gouvernement formé par Patrick Achi. Également dans ce cas, Moussa Dosso. L’ex-ministre des Ressources animales et halieutiques avait perdu aux législatives. Mais le vainqueur est décédé peu après l’élection entrainant une législatives partielles à laquelle Moussa Dosso s’est présenté avant de retirer sa candidature. Il est nommé à la tête du Woroba.
Même cas de figure pour l’ancien ministres des Mines Jean-Claude Kouassi nommé gouverneur du district de la Vallée du Bandama, ou pour l’ex-ministre de l’Intégration africaine, et ex-compagnon politique d’Albert Toikeusse Mabri, Albert Flindé, baron du RHDP dans l’ouest, qui prend les rênes du District des Montagnes. Autres barons RHDP et ex-ministres nommés, Philippe Legré dans le Bas Sassandra ou Pascal Kouakou Abinan dans la Comoe. Leurs prérogatives : administrer les grands projets et piloter les investissements de l’État.
L’objectif d’Alassane Ouattara est de faire en sorte que son programme de développement s’accélère en province et que les disparités avec Abidjan s’estompent. « Nous voulons que tous les projets soient suivis, exécutés afin de pouvoir dire en 2025, que la Côte d’Ivoire a atteint ses objectifs », avait déclaré le président ivoirien, il y a dix jours, en annonçant en conseil des ministres la réactivation des districts sur le modèle de ceux existant pour Abidjan et Yamoussoukro.