Un mois après l’éruption du volcan Nyiragongo à Goma, dans l’est de la RDC, le désengorgement de la ville est à l’ordre du jour. Pour les spécialistes, cela permettra d’éviter une catastrophe.
En mai, la cohue des habitants pour évacuer Goma a provoqué d’énormes embouteillages en direction de la ville de Sake. C’est la seule route partant de Goma pour aller vers le Sud. Pour Corneille Kanene, enseignant à l’Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme de Kinshasa (ISAU), il faut absolument dé-densifié cette ville de plus de 600 000 habitants pour éviter une catastrophe.
Créer des cités-satellites
Il évoque, au micro de notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda, la création de cités aux alentours de Goma pour pouvoir accueillir le surplus de population de la ville : « Il faut penser la construction des cités satellites qui ne sont pas des cités-dortoirs, des cités satellites dans un rayon de 40 kilomètres. Ce ne sont pas de nouvelles villes pour nous. Le mot « ville », nous ne voulons pas l’aborder en ces termes-là, parce qu’il y a beaucoup d’implications juridiques. Nous pensons que des cités satellites sont des cités bien équipées, pas seulement pour habiter. Ce ne sont pas des cités-dortoirs, mais ce sont des cités équipées de toutes les infrastructures socio-communautaires et tout ce qu’il faut. Et pour que ces cités satellites soient viables, il faut que la mobilité entre les cités satellites et Goma, comme ville-mère, soit bien assurée. »
►À lire aussi : Le Club RFI – Volcan Nyiragongo (RDC): le Club RFI Goma à la recherche des enfants