Le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi poursuit son séjour dans l’est de la RDC. Selon lui, la persistance de l’insécurité dans cette région seraient également dues aux « magouilles » au sein de l’armée.
Avec notre envoyé spécial à Béni, Patient Ligodi
Jeudi, le chef de l’État s’est entretenu avec diverses délégués de la société civile, du monde des affaires et des élèves. À cette occasion, il a une fois de plus redit sa volonté de mettre fin à l’insécurité dans cette partie du pays. Il a justifié la mise en place de l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
En octobre 2019, Félix Tshisekedi lançait des opérations dites de grande envergure pour mettre fin à l’activisme des combattants ADF dans la région de Beni.
Dans la foulée, le gouvernement annonçait que les effectifs de l’armée dans la zone avaient été doublés, passant de 11 000 à 21 000 hommes.
Tshisekedi promet l’assainissement de l’armée
Près de deux ans plus tard, la population locale se plaint toujours des violences particulièrement dans le secteur de Rwenzori. Ce jeudi, Félix Tshisekedi a affirmé que ces chiffres ne sont pas exacts. « Il faut voir la manière dont nos militaires sont pris en charge, organisés, structurés. Quelqu’un a même donné des chiffres et j’ai apprécié. C’est vrai : il n’y a pas 21 000 hommes ici. C’est vrai, il n’y en a pas. Et diriger tout cela depuis Kinshasa, c’est compliqué. »
Chiffres gonflés, effectifs fictifs, dysfonctionnement au sein de l’armée, le président la République dit avoir compris. « Il fallait un représentant du président de la République qui soit militaire pour percer ces secrets, ces confidences, ces magouilles, disons-le comme ça, ces magouilles. Il y a des gens qui trouvent plaisir à jouer avec la vie des autres pour leurs propres intérêts. »
Félix Tshisekedi promet son implication personnelle dans l’assainissement de l’armée afin d’accélérer le processus de lutte contre les groupes armés.