Dans une semaine, les élections législatives se tiendront plusieurs fois reportées en Éthiopie, alors que le pays est de plus en plus isolé diplomatiquement en raison de la situation dans le Tigré. Le Premier ministre Abiy Ahmed a appelé ses concitoyens à participer au scrutin. Son gouvernement a rejeté les appels à la désescalade venus du G7, des États-Unis, de l’Union européenne et du pape François.
Les États-Unis et l’Union européenne avaient une fois de plus appelé à un cessez-le-feu humanitaire, jeudi. Et dimanche, ce sont les chefs d’État du G7 qui ont « exhorté » les belligérants à « une cessation immédiate des hostilités », un « accès humanitaire sans entrave », « le retrait immédiat des forces érythréennes » et un « processus politique plus large et inclusif ».
Le même jour, le pape François, depuis la place Saint-Pierre à Rome, a déclaré que les fidèles catholiques étaient « proches » des Tigréens et a espéré « que la violence cessera immédiatement, que la nourriture et les soins seront garantis à tous et que l’harmonie sociale sera rétablie dès que possible ».
Appel à voter pour les législatives
Mais l’Éthiopie reste de marbre. Seul le ministère éthiopien des Affaires étrangères a réagi aux déclarations américano-européennes, et se dit « déçu » par les efforts « visant à saper l’unité, l’intégrité territoriale et la cohésion de l’État éthiopien, sous couvert de préoccupation humanitaire ». Abiy Ahmed quant à lui a fait un long discours dimanche, à l’occasion d’un événement public, sans faire allusion à ces critiques. Il a simplement appelé les Éthiopiens à voter massivement lundi prochain, pour « les premières élections libres et équitables » jamais tenues le pays.
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