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Tchad: le saxophoniste Doro Dimanta revient avec le projet Baguirmi Jazz

Doro Dimanta est de retour au Tchad avec un projet visant à relancer le répertoire traditionnel du Baguirmi, l’un des trois anciens royaumes du pays. Associé au groupe Khalélé, des sitaristes parmi les rares derniers dépositaires de ce répertoire, le saxophoniste a donc enregistré une dizaine de titres et espère bien désormais trouver un label en France pour les produire cet étonnant mélange entre notes de jazz et sonorités traditionnelles de la province du Chari Baguirmi.

Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula

Les notes de jazz résonnent dans ce quartier de Ndjamena. Entouré de ses amis, Doro Dimanta se rappelle ses débuts au saxophone, il y a 40 ans pour oublier la guerre civile. « C’est vraiment l’instrument qui m’a éveillé à la musique, parce qu’on retrouve toutes les caractéristiques de la musique africaine. La musique est une chose spirituelle. La musique, elle est là, le son  de l’âme », explique-t-il.

À l’époque, le natif de Koumra est destiné à devenir un fonctionnaire. Mais, il part finalement en France perfectionner sa technique musicale. De retour au pays, il lance Baguirimi Jazz, un moment d’échanges où le saxophone se mêle aux sonorités des sitars et du balafon.

Doro Dimanta joue avec le groupe Khalélé, les derniers artistes à maîtriser le répertoire teintée d’histoire de la cour royale du Baguirmi. « Il y a Badjar, il y a Goumso, tout le répertoire c’est sur les membres de la famille royale en fait. Le répertoire du balafon et le répertoire des sitars. Après je vais rajouter un instrument européen. C’est la même culture en fait ».

Une dizaine de titres ont été enregistrés en studio. Pour Doro Dimanta, la sortie d’un album permettra de conserver le patrimoine musical du Tchad.

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