Au Bénin, la Société de gestion des déchets et de la salubrité demande aux ménages qui profitent du service de collecte des ordures de se procurer désormais des poubelles homologuées pour lui faciliter le travail. La mesure a été annoncée mardi par le directeur de la société, elle est très commentée par les Béninois.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Les poubelles exigées sont les bacs à ordures à deux roues d’une capacité de 120 litres. « Quand vous prenez dix ménages, c’est à peine un ménage qui dispose d’une poubelle appropriée. Souvent ce sont des plastiques coupés, des paniers, des cartons. Ces déchets constituent des nuisances », explique Valéry Lawson, le directeur général de la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN).
Investissement massif
Le projet est très ambitieux, le président Patrice Talon y consacre un investissement massif de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA avec des équipements de dernière génération.
Depuis le démarrage il y a un an environ, 450 000 ménages profitent gratuitement du service d’enlèvement des ordures, dans cinq grandes villes. Le prix plancher de la poubelle homologuée coûte 28 000 francs CFA (environ 43 euros) sur le marché, l’État a prévu d’en vendre quelques-unes à 25 000 francs CFA (38 euros).
Tolérance ?
Faut-il l’avoir obligatoirement avoir sa poubelle pour bénéficier du ramassage des ordures ? Pour l’instant, explique la SGDS, il faut une poubelle homologuée ou non. C’est la tolérance, pas de sanctions non plus à ce stade.
Le prix de la poubelle fait débat car cela fait un peu cher pour les ménages à revenus modestes. L’association Survie du consommateur plaide pour que le prix de cession soit revu à la baisse.
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