Une cellule de crise interministérielle a été ouverte jeudi après-midi à Paris suite à une suspicion de présence d’explosifs sur un vol entre le Tchad et la France. L’avion a été immobilisé pendant 2h30 sur le tarmac de Roissy mais l’intervention des services de sécurité a permis de lever les craintes.
Aucun engin explosif n’a été trouvé à bord, a indiqué Gérald Darmanin vers 18h40, heure de Paris. Un peu plus tôt, le ministère de l’Intérieur avait annoncé qu’une intervention était en cours pour « lever les doutes » sur la présence d’explosifs sur un vol d’Air France en provenance de Ndjamena. L’avion, selon le communiqué, s’était « posé sans incident » à 16h à Roissy et avait été « immédiatement isolé », « les passagers débarqués ».
Fin d’intervention, aucun engin explosif n’a été trouvé à bord de l’avion Air France Ndjamena-Paris.
Merci à l’ensemble des services mobilisés. https://t.co/UU72nC3Hv1— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 3, 2021
D’après le porte-parole de l’armée de l’air, le commandant a reçu en vol un appel par radio alertant de la présence d’une bombe dans l’avion. Un Rafale a alors été envoyé pour l’escorter jusqu’à Roissy.
Enquête ouverte
Mais toute panique à bord a été évitée, selon un passager que nous avons pu joindre. Car une fois au-dessus de la France, l’équipage a expliqué qu’un avion de chasse allait escorter le vol dans le cadre d’un « exercice », et ce n’est qu’à l’atterrissage que l’alerte à la bombe a été annoncée.
Restés une petite demi-heure à bord, les passagers ont pu observer l’important déploiement des forces de sécurité et de secours, avant de débarquer. Ils ont ensuite dû attendre encore deux heures, le temps d’effectuer des contrôles d’identité et surtout que les chiens puissent inspecter les soutes et bagages, et confirmer donc qu’il s’agissait d’une fausse alerte, qui fera néanmoins l’objet d’une enquête.
Le vol était tout à fait normal jusqu’à ce qu’on arrive au-dessus du territoire français et là, le commandant de bord a fait une annonce en disant qu’à partir de ce moment, on serait escortés par un chasseur de l’armée de l’air française. (…) Il nous a accompagné jusqu’à ce qu’on atterrisse et là, l’avion s’est garé un peu à distance et on a vu qu’il y avait une très forte présence policière. C’est à ce moment-là que le commandant de bord a fait une nouvelle annonce. Il nous a dit qu’il y avait une alerte à la bombe…
Laurent de Ryut, l’un des 52 passagers du vol