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Éruption du Nyiragongo: à Goma, des déplacés de retour alors que le volcan menace toujours

Dix jours après l’éruption du Nyiragongo, l’activité volcanique semble se calmer un peu dans Goma, mais l’ordre d’évacuation est toujours maintenu par les autorités. Il y aurait selon la coordination humanitaire des Nations unies plus de 500 000 déplacés. Mais on observe depuis quelques jours un mouvement de retour de ces déplacés vers Goma.

Un responsable de l’Unicef a pu observer plusieurs centaines de déplacés qui revenaient de Rutshuru, par la route Nord, qui a été dégagée de sa coulée de lave. Quelques retours observés également depuis Sake, sur l’axe Sud.

L’activité sismique est beaucoup moins intense que la semaine dernière dans Goma. Cela donne une impression de sécurité à la population qui peut à titre individuel décider de rentrer, malgré l’ordre d’évacuation du gouverneur, toujours en vigueur pour 10 des 18 quartiers de la ville.

Les déplacés reviennent pour vérifier que leurs biens n’ont pas été pillés. Parce qu’ils manquent d’eau ou de nourriture à un prix abordable dans les environs de Goma. Le coordinateur humanitaire des Nations unies Diego Zorrilla reconnaît que leur accueil n’avait pas été du tout organisé.

Néanmoins, l’aide humanitaire d’urgence s’accélère depuis deux jours. Le Programme alimentaire mondial a commencé sa distribution de nourriture dimanche. Des bornes d’accès à l’eau potable alimentées par camions citernes sont installées par le CICR et Mercy Corps. Un renforcement des services de santé locaux par les ONG dont MSF est en cours, pour tester en particulier les déplacés qui auraient des symptômes de choléra.

L’aide se concentre sur trois zones : l’axe nord vers Rutshuru, l’axe sud où les Nations unies ont dénombré 60 000 déplacés à Sake, 65 000 à Minova et 50 000 à Bukavu, et à la frontière rwandaise, où 50 000 déplacés ont trouvé refuge.

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