Au Burkina Faso, le Premier ministre Christophe Dabiré s’est trouvé face aux députés lors d’un discours sur la situation de la nation. Sécurité, santé, économie, éducation, tous ces domaines font à présent l’objet de discussions à l’Assemblée nationale. Le chef du gouvernement a reconnu que l’année 2020 a été très éprouvante pour le pays sur le plan sécuritaire et sanitaire.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
La recrudescence et la violence des récentes attaques terroristes dans les régions de l’Est, du Nord et du Sahel viennent rappeler, selon le Premier ministre, que le combat contre le terrorisme est une lutte de longue haleine. Pour venir à bout du phénomène terroriste, le chef du gouvernement note que le gouvernement a poursuivi le renforcement des moyens logistiques et matériels au niveau des forces armées. Les unités combattantes ont été repositionnées sur le terrain, dans le centre, pour améliorer l’occupation du territoire national.
La contribution des volontaires pour la défense de patrie et des partenaires internationaux dans le cadre du G5 Sahel ont permis d’enregistrer des résultats positifs en 2020 avec le ralentissement des tueries de masse. Mais, souligne le chef du gouvernement, des dysfonctionnements persistent encore dans le système de sécurité nationale et il précise que son équipe travaille à les corriger.
Le Premier ministre Christophe Dabiré assure que son équipe travaille également à améliorer la prise en charge des populations déplacées qui se chiffrent aujourd’hui à 1,2 million de personnes.
Il a également assuré que la lutte contre l’insécurité ne saurait se limiter uniquement à l’action militaire. Le chef du gouvernement encourage les initiateurs de mécanismes traditionnels de prévention et de gestion de conflit afin de retirer des jeunes burkinabés enrôlés dans des groupes armés.