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Congo-B: un enrôlement biométrique pour connaître le nombre exact des enseignants

Le ministère congolais de l’Enseignement procède, depuis fin avril 2021, à l’enregistrement biométrique des enseignants en vue de connaître leur nombre exact, de constituer une base de données et de barrer la route aux fraudeurs. Les enseignants saluent l’initiative, mais sont quelque peu dégoûtés par la lenteur et les faiblesses techniques observées dans les centres d’enrôlement.

Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

Nous sommes au centre d’enrôlement de la mairie de Moungali. Cet enseignant prestataire qui préfère garder l’anonymat a, au préalable, fourni un dossier avec plusieurs pièces : « On nous a demandés la note de maintien, l’attestation de présence au poste, la légalisation du dernier diplôme académique ou professionnel et la photocopie de la carte nationale d’identité », a-t-il détaillé.

Temps perdu

Dans l’ensemble les enseignants louent l’initiative, mais, ils déplorent  le temps perdu dans ce centre qui ne dispose pas, disent-ils, de l’équipement nécessaire. « Nous sommes en train de déplorer la mauvaise organisation de ce projet. À l’enseignement nous sommes plusieurs cycles. On devait nous répartir par cycle. Pour tout ce nombre qui est là, il n’y a qu’une seule machine. Donc, il y a quelque chose qui ne va pas », a dit l’un d’entre eux.

« Base de données numériques »

Les objectifs visés par l’opération sont précisés ici par Calixte Kolyardo, coordonnateur du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif : « L’objectif est de constituer une base de données numériques qui permettra au ministère de l’Enseignement de mieux gérer son personnel, de mieux le déployer à travers les départements et les établissements scolaires ». L’opération doit durer deux mois. Brazzaville est la deuxième étape de ce recensement qui a démarré dans la Likouala (nord) et va s’étendre dans les autres départements du pays.

 

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