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Première visite d’un président portugais en Guinée-Bissau depuis 31 ans

Marcelo Rebelo de Sousa est arrivé lundi dans la soirée à Bissau pour une visite officielle de 24 heures. Il est le premier président portugais, 31 ans après Mario Soares.

Avec notre correspondant à Bissau, Allen Yéro Embalo

De mémoire de Bissau-Guinéen jamais un chef de l’État n’a eu un accueil aussi populaire. La caravane de Marcelo Rebelo de Sousa a mis deux heures, lundi 17 mai, pour parcourir les huit kilomètres qui séparent l’aéroport et le centre-ville de Bissau. La plupart du temps sa voiture est restée bloquée par la foule, obligeant le président portugais à quitter le véhicule pour rencontrer la foule en liesse.

« En premier lieu, nous remercions le président portugais pour cette visite. Une visite qui ouvre les porte vers l’Union Européenne, l’ONU et ouvre les portes aux investisseurs », se réjouit un Bissau-Guinéen.

« Nous prions pour qu’il y ait davantage de visite de chefs d’État dans notre pays », renchérit une autre.

La journée de mardi a été très studieuse pour le chef de l’État portugais, qui a reçu les leaders des partis politiques, dont celui PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), le parti qui a mené la guerre pour l’indépendance, obtenue en 1974. Il s’est également entretenu avec le président Umaro Sissoco Embalo

Critiques

Pour l’ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, la visite du président du Portugal a légitimé un gouvernement illégal. « Ce gouvernement est issu de la volonté du président, ce qui est une aberration, rappelle-t-il. Le Portugal n’a pas le droit d’ignorer tout cela. Nous attendons du président Rebelo de Sousa qu’il nous donne une réponse précise à ce sujet. »

Répondant aux critiques qu’il a reçues pour cette visite, Marcelo Rebelo de Sousa a répliqué : « Les relations entre nos deux pays ne dépendent ni du président de Guinée-Bissau, ni de celui du Portugal, encore moins de celui qui dirige le gouvernement ou de celui qui est président en ce moment. »

Le président portugais s’en va, au moment où arrive un autre chef d’État, celui de São Tomé et Principe pour une visite officielle de cinq jours.

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