L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d’opposition) a suspendu de ses instances dirigeantes son président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Honoré Sayi a été nommé ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique. Il a accepté sa sanction et promet de revenir « à la maison » une fois sa mission de servir la République terminée.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
Au siège de l’UPADS la réunion ayant abouti aux sanctions prononcées contre Honoré Sayi s’est tenue dans une atmosphère détendue, selon un participant.
Présent, Honoré Sayi lui-même n’a exprimé aucun remord. Il juge « normale » la suspension dont il écope.
« Que personne ne soit ému. C’est totalement régulier que j’appelle toutes les forces du pays à comprendre qu’un parti qui se respecte doit prononcer ces sanctions. Et, pour respecter également les prescrits de la République, il faut bien que j’aie des coudées franches, les mains libres parce qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois. Je vais donc me consacrer au service de la République et je prends congé de mon parti », a-t-il déclaré.
A-t-il été consulté avant sa nomination ? Honoré Sayi pense que la question ne se pose plus en ces termes. Il va diriger le ministère de l’Énergie et de l’Eau. Deux denrées servies par intermittences, notamment dans les grandes villes de Brazzaville et de Pointe-Noire. Les Congolais l’attendent au tournant et il promet de relever le défi.
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« Nous allons travailler pour cela. Qu’est-ce qui vous dit que l’impossible est là », a dit Honoré Sayi.
À la tête du groupe parlementaire de l’UPADS, il a été remplacé par Jeremy Lissouba, fils de Pascal Lissouba, fondateur de cette formation.