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Tour de vis sécuritaire en Algérie contre le mouvement du Hirak

Le 117e vendredi de manifestation s’est soldé ce 14 mai par de nombreuses interpellations. Une douzaine de journalistes ont été arrêtés, dont quatre sont encore détenus selon Reporters sans frontières, y compris Khaled Drareni, devenu l’emblème de la liberté de la presse en Algérie. Les autorités algériennes sévissent, moins d’un mois avant les législatives.

Il y avait un peu moins d’Algériens dans les rues et l’on s’attendait à un peu de clémence de la part des policiers en ce deuxième jour de l’Aïd el-Fitr. Mais c’est l’inverse qui s’est produit. Les interpellations se sont multipliées d’Alger à Tizi Ouzou.

Une douzaine de journalistes ont été arrêtés par la police. Quatre d’entre eux étaient encore détenus vendredi soir selon Reporters sans frontières : Kenza Khatto, Djaafar Kheloufi, Mustapha Bestami et Khaled Drareni, devenu l’icône de la liberté de la presse en Algérie aux yeux du monde entier.

Il faut dire que ce 117e vendredi du Hirak était aussi le premier depuis que les autorités ont durci la législation sur les manifestations. Désormais, il faut déposer une demande d’autorisation, informer du parcours de la manifestation et donner l’identité des manifestants, ce qui est impossible pour un mouvement populaire comme le Hirak, qui n’a pas de véritables chefs.

Avec cette répression accrue, le message des autorités est clair, estime-t-on chez RSF : elles veulent en finir avec ce mouvement de protestation et surtout avec le récit qu’en font les journalistes, moins d’un mois avant les législatives, prévu le 12 juin prochain.

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