En visite à Lubumbashi, le président Tshisekedi apporte son soutien aux officiers militaires qu’il a nommé comme gouverneurs dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri. Ces officiers militaires sont cités dans le rapport d’enquête des Nations Unies comme étant d’anciens rebelles qui auraient commis des violences.
Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho
Dans son discours tenu ce mercredi 12 mai dans la soirée à la place de la poste à Lubumbashi devant plusieurs centaines de personnes, Félix Tshisekedi a annoncé les raisons pour lesquelles il maintiendra ses deux hommes : ces officiers vont travailler pour rétablir la paix à l’est de la RDC.
« Ces personnes qui criaient sur la situation de l’Est sont allées jusqu’à dire qu’il y a 12 millions de morts, d’autres parlent de 20 millions, a déclaré le président congolais. Maintenant que nous avons pris la décision de nommer des militaires comme gouverneurs, des sorciers surgissent à nouveau pour dire que ces officiers sont fichés et qu’ils ont commis des violences. Mais pourquoi n’étaient-ils pas fichés quand ils assumaient leurs fonctions ? C’est seulement lors de leur nomination que des voix s’élèvent pour contester cette décision ! »
« Effacer le tableau »
Les officiers visés par les accusations sont le général Constant Ndima et le général Luboya Nkashama. Le premier est un ancien rebelle du MLC de Jean Pierre Bemba présenté comme le patron de l’opération « Effacer le tableau » menée en Ituri entre 2002-2003. Et le second est un ancien de la rébellion du RCD Goma. Il est soupçonné par Human Rights Watch de plusieurs violations des droits de l’homme.
Le président Tshisekedi reste sur sa ligne et ne prête pas attention à ces accusations : « Mais moi je ne les ai pas écoutés. Les militaires nommés comme gouverneurs du Nord-Kivu et de l’Ituri sont des Congolais et ils vont travailler pour l’intérêt des Congolais. Nous n’allons pas nous laisser manipuler par ces personnes qui veulent que le sang des Congolais continue de couler ! Je vous ai promis de rétablir la sécurité partout dans le pays. Même ici à Lubumbashi, nous allons mettre fin à ces actes de violence ! »
► À lire aussi : RDC: transition en cours entre civils et militaires en Ituri et au Nord-Kivu