La coordination citoyenne Wakit Tama appelle à une nouvelle journée d’actions dans une semaine, mercredi 19 mai, en dépit de la répression policière sanglante qui a marqué les deux précédentes. C’est dans ce contexte qu’une autre marche, cette fois en soutien aux autorités de transition, a eu lieu ce mercredi matin à Ndjamena.
De nos envoyés spéciaux à Ndjamena,
Cette « marche pour la paix » était organisée par la plateforme Nouvelle vision, qui revendique une vingtaine de partis politiques et une centaine d’associations. Constituée en soutien aux autorités, cette plateforme — dont le MPS, le parti d’Idriss Déby, précise ne pas être membre — a rassemblé entre 150 et 200 manifestants, au petit matin.
Les forces de police accompagnent le cortège. Les formalités exigées ayant été respectées, la marche est autorisée. Et les manifestants expriment librement leur sentiment : « On est venu pour la paix. Nous, on soutient d’abord le Conseil militaire de transition. On a confiance en lui, le chef militaire du Conseil militaire, fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss. Il faut qu’il soit là », déclare un premier manifestant. « Nous voulons la paix, on a confiance en lui, le CNT», renchérit un second. D’autres manifestants crient des slogans : « Oui à la paix, non à la guerre ».
« On ne peut que faire confiance aux autorités existantes »
Mahamat Adoum est président du Parti national républicain, ancien ministre et président de la plateforme Nouvelle vision à l’origine de cette marche : « Nous sommes en train de marcher pour montrer à la face du monde, à l’Union africaine, à l’ONU, aux partenaires du Tchad, que nous sommes pour la paix. Nous n’avons pas le choix. On a confiance aux autorités, parce que nous sommes entourés pratiquement que de groupes armés autour de nos frontières. On ne peut que faire confiance aux autorités existantes. On va les accompagner pour gérer le pays dans la confiance et la paix ».
La plateforme Nouvelle vision demande un dialogue national incluant toutes les composantes politiques, civiles et militaires du Tchad.
►À lire aussi : Focus – Tchad: transition douce ou changement de système ?