En Algérie, des entreprises sont sommées par la présidence de mettre fin à des contrats avec des sociétés étrangères, notamment marocaines, qui pourraient porter atteinte au pays et à sa sécurité. Selon cette missive du président algérien, datée du 25 avril (mais dont la presse locale vient de se faire l’écho), les entreprises concernées disposent d’un délai de dix jours pour se conformer à ces instructions.
Dans cette missive qu’il adresse au Premier ministre, aux membres du gouvernement algérien et aux responsables des entreprises, le président algérien, Abdelamdjid Tebboune, évoque de « graves atteintes à la sécurité nationale ». Selon le texte, relayé par des médias locaux, ces atteintes découlent de contrats passés entre des entreprises algériennes, publiques et privées, et des sociétés étrangères, qui mettraient à la disposition de ces dernières des données et informations sensibles.
Cette instruction présidentielle fait suite à de nombreux rapports adressés à la présidence ainsi qu’au recensement de transfert de devises vers l’étranger alors que l’Algérie traverse une période de crise économique.
Seules quelques entreprises sont citées : l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, détenu à 51% par l’État algérien, ainsi que deux sociétés publiques d’assurance accusées d’avoir passé des contrats avec des entreprises d’origine marocaine.
L’Algérie et le Maroc ont des relations traditionnellement difficiles qui se sont encore tendues sur le dossier du Sahara occidental, ces derniers temps.
Les entreprises concernées ont dix jours pour se conformer aux instructions. Sinon, précise le texte, des poursuites pourront être engagées contre leurs responsables pour complicité.