En République centrafricaine, Simplice Mathieu Sarandji a été élu ce mercredi 5 mai président de l’Assemblée nationale avec 69 voix sur 87. Il devient ainsi et pour les cinq prochaines années le second personnage de l’État dans l’ordre protocolaire. En raison du contexte sécuritaire, seuls 90 députés sur un total de 140 avaient pu être élus à l’issue du scrutin législatif dont le premier tour avait été fortement perturbé le 27 décembre dernier. Malgré les débats la Cour constitutionnelle a tranché : le quorum est atteint et la nouvelle Assemblée semble donner l’avantage au parti au pouvoir.
Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade
À l’issue des tractations, la plupart des députés élus sous l’étiquette « indépendants » se sont finalement ralliés à la candidature de Simplice Mathieu Sarandji, « SMS » en abrégé.
Ce géographe de formation, passé par l’université française, est âgé de 66 ans. De retour au pays après une évacuation sanitaire, son état de santé suscite encore des interrogations.
Ancien Premier ministre de 2016 à 2019, poussé à la démission par les accords de Khartoum, puis nommé conseillé spécial à la présidence.
Il est l’actuel secrétaire exécutif du Mouvement Cœurs Unis, le parti du président Touadéra, dont il fut également le directeur de campagne.
Il est l’un des plus proches collaborateurs du chef de l’État.
Arrivé second avec 17 voix, l’opposant Martin Ziguélé dénonce un « accaparement de l’espace politique par le parti au pouvoir ».
Ce jeudi 6 mai, les députés procéderont à l’élection du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale. 50 sièges restent encore à pourvoir, lors de nouvelles élections partielles prévues le 23 mai prochain.
Reportage: élection président de l’Assemblée nationale