Une délégation du FPI pro-Gbagbo conduite par Assoa Adou a été reçue ce lundi par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Vagondo Diomandé. Une nouvelle rencontre destinée à préparer les modalités du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Un retour dont on ignore toujours la date.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Assoa Adou, Danon Djédjé, Odette Sauyet pour le FPI ont été reçus par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Vagondo Diomande et son collègue de la Réconciliation Kouadio Konan Bertin. La rencontre n’a eu pour but, à en croire les participants, que de mettre en contact la délégation FPI avec « les grands commandements », représentés par le directeur de la police, le général Youssouf Kouyaté, en vue de plancher dans les prochains jours sur l’aspect sécuritaire du retour de Laurent Gbagbo : le maintien de l’ordre le jour J mais surtout la sécurité de l’ancien président qui a droit, de par la loi, à un service de protection « d’une dizaine d’agents placés sous l’autorité d’un aide de camp, officier supérieur des Forces et de défense et sécurité ».
« Prochainement, les cellules techniques vont se retrouver », a indiqué le ministre Vagondo Diomande à la sortie de la réunion. « Nous sommes maintenant dans la phase opérationnelle », a renchéri Assoa Adou.
Des discussions sur la sécurité qui s’ajoutent à celles sur la question de la condamnation à vingt ans de prison de l’ancien président par la justice ivoirienne. Une épée de Damoclès contre laquelle la garde rapprochée de Laurent Gbagbo veut des garanties avant son retour.
Un retour pour lequel aucune date n’a été annoncée. « La date, au FPI ils n’ont pas l’air d’en avoir la moindre idée », confie un membre de l’exécutif ivoirien.