Après les révélations de RFI sur les méthodes brutales des « instructeurs » russes qui combattent aux côtés de l’armée centrafricaine et des violations des droits de l’homme qui lui sont attribuées, le gouvernement centrafricain a réagi par la voix de son porte-parole et demande la mise en place d’une commission d’enquête.
Les autorités centrafricaines ont vivement réagi à la publication ce lundi d’une enquête inédite menée par RFI dans le pays. Cette enquête concerne les exactions présumées commises par les forces armées et par des mercenaires russes contre les civils. Le 31 mars déjà , le groupe de travail des Nations unies sur l’utilisation des mercenaires s’alarmait des graves violations des droits de l’homme imputées à ces hommes armés.
Le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange Maxime Kazagui se dit surpris par la méthode utilisée et met en cause le bien fondé de ces accusations. « Nous nous étonnons de cette convergence et nous pensons qu’il s’agit d’actions organisées contre notre pays avec un objectif très clair, c’est tout simplement de faire en sorte d’arrêter la progression de nos Faca et de nos alliés dans la libération de notre pays. On ne peut pas essayer de nous amener à pas forcés vers l’accusation de nos forces et de nos alliés sans qu’une vraie enquête n’ait été faite », a déclaré Ange Maxime Kazagui.
Le gouvernement centrafricain a donc décidé de mettre en place une commission d’enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Quant à la Russie, elle vient de réagir très vivement elle aussi par la voix de son ambassade à Bangui. Elle évoque « de fausses nouvelles » qui « servent les intérêts des malfaiteurs qui complotent pour renverser le gouvernement ». Le communiqué met aussi en cause l’authenticité des témoignages recueillis.