En Mauritanie, les marches initialement prévues pour le 1er-Mai ont été annulées en raison de la pandémie de Covid-19. En guise de remplacement: les conférences de presse et des défilés. Les leaders syndicaux y ont dénoncé une dégradation des conditions de vie des travailleurs.
Dégradation de la situation des travailleurs, hausse des prix des denrées de consommations de base, fermeture des entreprises et hausse du chômage… Joint par RFI, Samory Ould Beye, secrétaire général de la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), dénonce cette situation.
« Avant même la pandémie, dit-il, la situation des travailleurs était très difficile. Nous avons également ces questions brûlantes, à savoir le problème de la hausse du prix des denrées de première nécessité, la dégradation des conditions de vie des travailleurs et des citoyens ainsi que la complication de la situation, s’agissant des conditions du pouvoir d’achat qui, aujourd’hui, ne peut plus supporter les charges sociales. »
« Cela nous inquiète beaucoup, dit encore Samory Ould Beye. Avec la pandémie, la situation s’est dégradée davantage puisque beaucoup des entreprises ont fermé, surtout dans le secteur du tourisme mais aussi dans d’autres secteurs qui ont été affectés par cette pandémie. Le gouvernement ne s’est pas, en tout cas, soucié d’intervenir pour éviter la fermeture de ces entreprises-là et donc les travailleurs ont, eux aussi, grossi le rang des chômeurs qui était déjà très élevé. »
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