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Burkina: premier bilan du numéro vert pour dénoncer les violences faites aux femmes

Au Burkina Faso, de nombreux cas de violences basées sur le genre ont été signalés depuis le lancement d’un numéro vert au mois de mars 2021 par le ministère en charge de la Femme. Le centre de prise en charge a reçu plus de 425 appels et une trentaine de victimes ont été prises en charge dans un centre pour des faits de violences. Pour le ministère de la Famille, l’objectif de ce centre d’appel est de réduire les cas de violences basées sur le genre et renouer les liens familiaux.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Deux mois après sa mise en place, le numéro vert pour dénoncer les violences basées sur le genre ne cesse de sonner. Plus de 400 appels ont été enregistrés selon madame Zagré née Mariam Kaboré, la responsable du centre de prise en charge.

« Après les violences psychologiques, nous avons les violences physiques, les violences sexuelles, les violences culturelles et les violences économiques. Il faut noter que les victimes de ces violences ou les survivantes sont accueillies au centre », précise-t-elle.

Sur les 30 femmes prises en charge, figure celle que nous allons appeler Sophie, de nationalité ivoirienne. Après le décès de son mari, sa belle-famille lui impose un autre homme. Ce qu’elle refuse. Commence alors pour elle, une traversée du désert.

Pour Laurence Marshall Ilboudo, ministre chargée de la Famille, l’objectif de ce centre est de mettre fin aux violences basées sur le genre, et réconcilier les familles.

« Nous ne sommes pas là pour faire divorcer les gens. Nous sommes là pour les reconstruire, pour qu’ils fassent un bon bout de chemin ensemble. Il faut que chacun comprenne la nécessité de se respecter. Il y a des femmes qui sont parties ; d’autres qui sont en attente de partir. Nous avons ici aussi des Camerounaises, des Nigérianes et des Ivoiriennes », a souligné Marshal Ilboudo.

La ministre chargée de la Famille rassure ces victimes de violences basées sur le genre du soutien du gouvernement pour leur réinsertion socio-économique ou pour leur retour dans leur pays d’origine.

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