En Algérie, le journaliste Rabah Karèche reste en détention à Tamanrasset. Sa demande de remise en liberté provisoire a été rejetée mardi 27 avril par la justice. Le correspondant du journal Liberté a été inculpé le 19 avril, notamment pour diffusion de fausses informations pouvant porter atteinte à la sécurité publique. Reporters sans frontières appelle à sa libération immédiate.
Rabah Karèche a été inculpé et incarcéré après la publication d’un article sur un mouvement de protestation des Touaregs, suite à un nouveau découpage territorial comme le rappelle le quotidien Liberté. Selon ses proches, le journaliste avait été convoqué à plusieurs reprises par la police au cours des derniers mois.
Rabah Karèche est notamment inculpé pour « création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société » et diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public.
Dans un article publié sur son site Internet, Liberté affirme que son correspondant n’a fait qu’exercer son métier d’informer et partager sur les réseaux sociaux des articles déjà publiés sur son site.
Reporters sans frontières juge incompréhensible son maintien en détention et appelle à sa libération immédiate.
Souhaieb Khayati est le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF.
Le régime algérien s’acharne contre les journalistes
Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF
Dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, l’Algérie occupe la 146e place sur 180… une chute de 27 places par rapport à 2015.
Rabah Karèche reste incarcéré! Son tort? 1 article sur les manifestations de Touaregs ds le sud de l’#Algerie. @Rsf_inter appelle à l’abandon des charges -diffusion de fausses informations/ atteinte à l’ordre public-& à sa libération après 8 jrs derrière les verrous.
— RSF_Afrique-du-Nord (@RSF_NordAfrique) April 27, 2021