Les livraisons à travers le dispositif Covax ont pris du retard. Les autorités sanitaires viennent donc d’annoncer une augmentation du délai entre la première et deuxième injection du vaccin AstraZeneca. Il passe de 8 à 12 semaines, donnant la priorité aux premières doses. Une situation qui inquiète la population alors que le pays lutte depuis plusieurs semaines contre une troisième vague de l’épidémie. Le ministère de la Santé dénombrait dimanche 25 avril 469 nouvelles personnes testées positives au Covid-19 et 19 nouveaux décès.
Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard
Les autorités kényanes se sont voulues rassurantes. « Nous faisons tout notre possible pour que ceux qui ont eu leur première dose d’AstraZeneca puissent recevoir leur deuxième dans le délai des 12 semaines », a répété Mercy Mwangangi, la secrétaire administrative en chef au ministère de la Santé. Les premiers vaccinés devraient, selon Mercy Mwangangi, recevoir leur deuxième injection début juin.
Des injections qui dépendent cependant de l’arrivée de nouvelles doses. Car si le Kenya a bien reçu un peu plus d’un million de vaccins AstraZeneca début mars à travers le dispositif Covax, le stock est presque écoulé. Plus de 822 000 premières doses ont déjà été administrées.
Les autorités sanitaires ont affirmé samedi tout mettre en œuvre pour un réapprovisionnement dans les temps. Des discussions seraient en cours avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques a déclaré Mercy Mwangangi, sans préciser lesquels. Une deuxième livraison Covax est aussi attendue pour la fin du mois de mai. Mais elle dépend de l’évolution de la situation en Inde, important producteur de vaccins. L’Inde, qui fait face à une explosion de l’épidémie a réduit ses exportations, donnant la priorité à sa population.
En attendant, au Kenya, la situation sanitaire reste difficile. Plusieurs hôpitaux alertent sur un manque de place en réanimations et sur une baisse des réserves en oxygène.