« Insécurité et terrorisme à l’Est de la RDC. L’assaut final en l’air ! » C’est à la Une du journal La République. Le quotidien rappelle que « Beaucoup de conjectures ont nourri ces derniers jours le dossier de l’insécurité dans la partie orientale du pays ». À en croire les confrères de La République, Félix Tshisekedi est assuré d’un soutien solide de Washington qui a repris la coopération militaire avec Kinshasa et considère désormais les ADF comme des terroristes. « Pour qui connaît le modus operandi des Américains, explique le journal, le rapprochement dans le domaine militaire entre Le Caire et Kinshasa, devrait procéder de la stratégie d’assurer à ce dernier un soutien parfait à ses besoins de sécurité. » Et La République de se demander si l’offre du Kenya de renforcer les effectifs des FARDC n’est pas intimement liée à la même stratégie ? « C’est en plus, conclut le journal, l’occasion que capitalise Félix Tshisekedi pour annoncer une opération d’envergure dans les prochains jours contre les acteurs de l’insécurité dans l’Est de la RDC. »
Sur le même sujet, le journal La Prospérité écrit : « Uhuru Kenyatta à la rescousse de Félix Tshisekedi pour combattre les groupes armés dans l’Est de la RDC ». Ce quotidien publie en intégralité le communiqué conjoint rendu public à l’issue de la visite à Kinshasa du président kényan.
De son côté, le quotidien Le Phare week-end, toujours à la Une, s’interroge : « Massacres et tueries en Ituri, au Nord et Sud-Kivu. Pour qui roulent les élus de l’Est ? ». « Au moment où les Congolais attendent impatiemment l’investiture du gouvernement Sama Lukonde afin de s’occuper de la gestion des dossiers jugés urgents de la République, l’opinion assiste à une certaine agitation au sein d’une certaine classe politique », s’inquiète le journal qui pointe particulièrement les élus de trois provinces de l’Est du pays : l’Ituri, le Nord Kivu et le Sud Kivu où, ajoute Le Phare, « la paix est sérieusement hypothéquée voici plusieurs décennies.». Pour ce quotidien, c’est le moment que choisissent ces élus du peuple en détresse pour suspendre leur participation aux travaux parlementaires au motif qu’ils protestent contre l’insécurité. Leur message est sans équivoque, ils ne veulent pas investir le gouvernement Sama Lukonde, ou tout au moins assister à la plénière consacrée à son investiture. Une façon claire et nette de bloquer l’investiture du nouveau gouvernement, souligne Le Phare Week-end pour qui « on est perplexe face à ce qui paraît comme une confusion délibérément entretenue ».
Interpellation de Willy Bakonga Wilima
Enfin, le journal L’Avenir, un autre quotidien, s’est intéressé, lui, à l’interpellation à l’aéroport de Brazzaville, l’autre Congo, de Willy Bakonga Wilima, ministre sortant de l’enseignement primaire, secondaire et technique. Il a traversé le fleuve en pirogue, affirment des sources de l’ACAJ citées par le journal et qui ajoutent que l’ancien ministre a tenté de voyager pour la France avec dans son sac deux millions de dollars. Placé en détention dans les locaux du Centre d’Intelligence et de Documentation à Brazzaville après son interpellation, Kinshasa a sollicité son extradition pour juger Willy Bakonga pour malversation supposée des fonds du trésor public, peut-on encore lire dans L’Avenir.