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Projet gazier de Total au Mozambique: le président Nyusi promet le retour de la sécurité

Le groupe pétrolier français a suspendu certains contrats avec des sociétés liées à son méga-projet gazier au Mozambique. Ce projet est à l’arrêt depuis l’attaque lancée fin mars par des groupes jihadistes contre la ville de Palma dans la province du Cabo Delgado, à dix kilomètres environ des installations du groupe Total. Depuis, le Français a évacué son personnel.

Felipe Nyusi n’a pas l’intention de voir le plus grand projet industriel de l’histoire du Mozambique s’arrêter brutalement. Dans une adresse aux députés, le président a demandé aux compagnies étrangères impliquées dans le consortium gazier de bien réfléchir aux décisions qu’elles prenaient, les assurant par ailleurs que la sécurité serait garantie dans la province du Cabo Delgado. Une prise de parole qui survient alors que le patronat mozambicain a révélé que le Français Total avait suspendu un certain nombre de contrats avec des sous-traitants : entre autres, une entreprise italienne en charge de la construction d’un village pour reloger des populations déplacée par le projet gazier, ainsi qu’une une société portugaise devant ériger un nouvel aéroport dans la région.

Selon la Confédération des associations économiques du Mozambique, les attaques jihadistes dans la province gazière ont eu un impact négatif sur 410 entreprises et 56 000 salariés. Depuis l’attaque de Palma, des PME locales ont perdu 90 millions de dollars. La Confédération évalue en ce moment les contrats suspendus par les compagnies étrangères et a demandé à Total notamment de payer ses factures. Sollicité par RFI, le groupe français n’a pas donné suite à nos requêtes. Il avait affirmé que son projet reprendrait une fois la sécurité assurée.

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