Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a salué mardi le futur rôle de l’Union africaine dans la mise en place d’un « processus électoral » dans son pays, après avoir sollicité à Kinshasa une médiation du président en exercice de l’UA, le Congolais Félix Tshisekedi.
Avec notre correspondant à Nairobi, Sébastien Németh
Mohamed Abdullahi Farmajo a demandé à l’Union africaine de s’impliquer dans la crise somalienne. Le président somalien a déclaré souhaiter une facilitation et un soutien pour organiser des élections reconnues dans le monde. Il a aussi fait un parallèle indiquant que Somalie et Congo connaissaient des problèmes sécuritaires similaires.
Le chef de la diplomatie somalienne a précisé que le dialogue politique serait mené par les Somaliens et qu’il s’agissait d’un problème interne, néanmoins Mogadiscio cherche clairement l’appui de l’UA alors que la communauté internationale a largement critiqué la prolongation du mandat présidentiel.
Félix Tshisekedi a lui prôné une solution africaine et assuré de sa disponibilité pour accompagner le dialogue somalien. Il a d’ailleurs exhorté Mohamed Farmajo à poursuivre les pourparlers aujourd’hui rompus. « Toutes les parties prenantes somaliennes participeront activement au dialogue sur l’avenir de notre démocratie », a notamment écrit mardi le président somalien sur Twitter au lendemain de sa rencontre avec le président Tshisekedi.
I welcome @_AfricanUnion to take a leading role in facilitating an election process in which every citizen elects their representatives through free and fair elections. All Somali stakeholders will actively participate in the dialogue on the future of our democracy.
— Mohamed Farmaajo (@M_Farmaajo) April 19, 2021
En somalie la tension continue de monter. Selon une règle non écrite, le prochain président devrait être issu du clan Hawiyé alors que Mohamed Farmajo est un Darod. Mardi 20 avril, les Hawiyé ont déclaré qu’ils ne reconnaissaient plus le chef de l’État et de son côté, le SNSF a écrit au conseil de sécurité de l’ONU. La coalition d’opposition a demandé aux Nations unies de rejeter la prolongation du mandat et d’intervenir de façon ferme. Le SNSF a précisé que si le chef de l’État ne revenait pas en arrière, il explorerait tous les moyens à dispositions pour sauver le pays.