Sur le plan économique, Idriss Déby ne restera pas dans l’histoire de son pays comme un grand bâtisseur, ni un artisan du développement. Son pays figure en bas des classements mondiaux pour le développement. La rente pétrolière qui a démarrée en 2003 n’a guère aidé la population.
187e sur 189 pays, c’est la position qu’occupe le Tchad au classement du développement humain des Nations unies. Santé, éducation, niveau de vie, le Tchad est très en retard. Un enfant sur cinq y meurt avant l’âge de cinq ans et 40% des survivants ont un retard de croissance, en raison d’une mauvaise alimentation.
En 2003 pourtant, l’espoir était permis avec le début de l’exploitation pétrolière. Malheureusement, cette rente n’a jamais été correctement partagée, ce qui a d’ailleurs provoqué une longue querelle entre Ndjamena et la Banque mondiale. Le pétrole a même creusé les inégalités se plaignent les ONG. Actuellement 42 % des Tchadiens vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
Légère embellie du côté du textile
Le deuxième pilier de l’économie, le coton a connu de longues années de crise depuis 1990, avant de se redresser quelque peu en 2018 sous l’impulsion du singapourien Olam qui a racheté CotonTchad et relancé l’industrie textile. Petit de rayon de soleil aussi pour l’élevage. L’une des rares filières du pays qui se soit développée en trente ans. Le Tchad est le troisième producteur africain de viande bovine.
Le pays reste cependant sous équipé dans pratiquement tous les domaines. La crise du Covid-19 est venu exacerber une situation financière difficile. Le Tchad fut le premier pays, durant la pandémie, à demander au FMI une restructuration de sa dette.
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