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Gabon: les proches des prisonniers du putsch manqué de 2019 demandent leur libération

Dans une conférence de presse, maître Iréné Mezui Mba a expliqué que les cinq gendarmes qui montaient la garde à la télévision nationale, prise d’assaut par les putschistes auteurs de la tentative de coup d’État le plus éphémère de l’histoire, et un civil poursuivi dans cette affaire ont bénéficié d’un non-lieu. Pourtant, ils sont encore en prison.

Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Face à la presse, l’avocat de Ballack Obame, l’unique civil poursuivi dans cette affaire et d’Armel Afana Ondo, un des cinq gendarmes qui assuraient la garde de la télévision nationale le soir du coup d’État manqué, a dit ne pas comprendre pourquoi ses clients sont toujours en prison. Selon lui, le 5 février, le juge d’instruction militaire a rendu une ordonnance de non-lieu au bénéfice des six protagonistes.

Le parquet avait fait appel et le parquet général a transmis le dossier à la chambre d’accusation spécialisée qui s’est déclarée incompétente. Pour l’avocat, ses clients devaient être automatiquement libérés, mais le ministre de la Défense a fait appel. Me Iréné Mezui Mba estime que cet appel n’est pas conforme à la loi : « Le procureur général, comme le procureur de la République, ne sont pas des juridictions. Donc l’appel du ministre de la Défense est irrecevable. »

Impossible d’obtenir des précisions auprès de la cour d’appel. « Le dossier est en instruction », assure-t-on. Yollande Avomo, la sœur d’un prévenu demande la clémence du chef de l’État : « Que le président de la République -lui qui a le dernier mot- puisse voir son ministre de la Défense, afin que les nôtres soient libérés. »

À ce jour, on ne sait pas quand ce dossier sera de nouveau examiné par la justice.

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