En RDC, on assiste à une résurgence des motions de défiance contre les autorités de plusieurs provinces. Ce sont les gouverneurs et les présidents des Assemblées provinciales qui sont visés. Le résultat d’une guerre de positionnement, selon plusieurs observateurs.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda
Dans le Tanganyika, le président de l’Assemblée provinciale et son adjoint ont été destitués ce jeudi pour incompétence et opacité dans la gestion. Sur les 25 députés de la province, 13 acquis à la cause de l’Union sacrée de la nation ont voté « pour » au cours d’une séance qui a mis aux prises les députés provinciaux acquis au FCC de Joseph Kabila et ceux de l’Union sacrée de la nation du président Tshisekedi.
Le week-end dernier, c’est Jean Bamanisa, le gouverneur de l’Ituri qui a été déchu par les députés provinciaux. Le week-end précédent, la majorité des députés de Kinshasa ont retiré leur soutien au vice-gouverneur. Quelque résistance tout de même : à Mbuji-Mayi, le gouverneur Maweja a été déchu par les élus, il y a quelques jours. Mais la population, le soutien et manifeste depuis.
Après la rupture de la coalition FCC-Cach, en janvier dernier, le ministre de l’Intérieur sortant avait interdit les motions de défiance dans les Assemblées provinciales. Les divergences d’intérêts des groupes viennent donc de refaire surface. Pour certains observateurs, on assiste à des luttes de positionnement pas toujours en rapport avec les couleurs politiques.