Mardi 13 avril, un incendie s’est déclaré dans une école nigérienne, à Niamey. Une vingtaine d’enfants ont été tués. Cet événement suscite des interrogations sur l’état des établissements scolaires en Afrique de l’Ouest. Au Burkina Faso, au Mali et au Bénin, les enseignants s’inquiètent pour la sécurité des élèves.
Des établissements scolaires en mauvais état, François Yaméogo en voit tous les jours. Il enseigne au Burkina Faso et fait partie du syndicat général des instituteurs.
« Y a des infrastructures qu’on construit ici, qui n’ont pas une durée de cinq mois, parce que c’est mal fait. Au fur et à mesure qu’on avance, le nombre d’écoles en habitat précaire s’allonge. Des établissements qu’on construit et qui tombent, il y en a au quotidien. »
Au Mali, Semoro Caranta a déjà assisté à un effondrement. Ça s’est passé au lycée de Diéma, alors qu’il enseignait les mathématiques. « Une salle de classe s’est effondrée le 5 octobre 2020. Les élèves étaient en train de travailler avec les professeurs dans la salle contiguë. Quand on regarde le bâtiment, le premier constat qu’on fait, c’est qu’on voit qu’aucune norme de sécurité n’a été respectée. »
Cette insécurité, Monsieur Zoumarou ne cesse de la dénoncer. Ce directeur d’école à Perma, dans le nord du Bénin, déplore l’inaction des autorités. « Chaque année, on fait le point. On fournit des informations chaque année sur l’état du personnel, sur l’état des locaux, tout ça. Et franchement, rien ne change. »
Selon lui, pour que la situation s’améliore, les ressources allouées à l’éducation doivent être augmentées.