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Comores: le gouvernement nie toute implication dans la mort du militaire à la retraite

Aux Comores, le ministre de l’intérieur a fait une mise au point mercredi à propos du décès d’un militaire retraité lors d’un interrogatoire dans une caserne. L’affaire agite le pays depuis une semaine car le corps avait été enterré sans prière puis exhumé par la famille pour identification. L’opposition accuse le gouvernement de couvrir une lourde bavure des forces armées, chef d’état-major en tête, au mépris même de l’islam, la religion constitutionnelle du pays.

avec notre correspondante à Moroni, Anziza M’Changama

Après avoir écourté un séjour à l’étranger pour revenir s’enquérir la situation, Mohamed Daoud, le ministre de l’Intérieur, nie toute implication du gouvernement dans la mort du major Bapale. « D’abord l’acte c’est inhumain, c’est inacceptable. Aucune autorité que ce soit le chef d’état-major ou moi-même en tant que ministre de l’Intérieur, n’avons été informés de cette affaire.

Ceux qui ont fait ça, d’abord ils l’ont fait de leur propre chef, on ignore pourquoi… C’est pourquoi il y a cette enquête. Il y a une exigence de vérité et de justice. Le chef de l’Etat suit de près cette affaire parce qu’il a été très affecté en tant que chef suprême des armées. »

Le gouvernement lance un appel à l’opposition

Mohamed Daoud condamne l’inhumation sauvage du corps et invite l’opposition à être partie prenante dans ce dossier. Le front commun de l’opposition avait tenu une conférence de presse mardi sur le décès du major retraité Hakim,

« Je le dis encore, le gouvernement a condamné par le biais de son porte-parole, le fait que la personne ait été enterrée sans respecter les rites religieux. On est un pays musulman. J’appelle l’opposition : au lieu d’envenimer la situation, d’interpréter ou bien d’en profiter par rapport à la politique, qu’ils viennent avec nous. Il y a des juristes parmi eux. On peut mener ensemble cette affaire pour que la vérité soit éclairée pour tout le monde et que ce soit une leçon. »

A ce jour les noms des militaires présents dans la caserne au moment des faits ne sont toujours pas connus. Le sous-officier retraité est décédé durant un interrogatoire dans une caserne militaire sur l’île d’Anjouan

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