Ce mois de ramadan marque aussi la période de la Omra, le « petit pèlerinage » vers la Mecque. Il avait été suspendu l’an dernier à la même période à cause de la crise sanitaire. Pour cette reprise, l’Arabie saoudite a pris des mesures de restrictions drastiques. Entre autres, l’obligation d’être vacciné. À Dakar, pèlerins et voyagistes s’organisent.
Carte de vaccination en poche, ce pèlerin — qui souhaite rester anonyme — est prêt à partir. Habitué de la Mecque, il avait dû renoncer à son voyage en 2020. « Très impatient de trouver les lieux saints de l’islam, raconte-t-il. J’ai pris mon vaccin, il y a 4 jours. C’est pour la bonne cause, comme c’est un lieu de rassemblement, c’est bon quand même que tout le monde soit protégé, que tout le monde soit immunisé. »
Comme les autres pèlerins, il devra s’isoler pendant 72 heures à l’arrivée. Il a déboursé près de 5 000 euros pour 15 jours de séjour. Pour respecter les règles de distanciation, le nombre de personnes est limité dans les hôtels.
Mamadou Lamine Signaté est agent de voyage. Il partira à titre personnel et professionnel à la fin du mois : « J’ai eu deux désistements la semaine dernière à cause du vaccin. D’autre part, on a eu l’habitude de prendre des gens à trois ou quatre pour les chambres. Toute cette clientèle ne pourra certainement pas y aller. »
Une limite d’âge
Mais cette année, il y a une autre contrainte, et de taille, c’est la limite d’âge. Houreye Thiam, du regroupement national des opérateurs privés du Hadj et de la Omra : « Le plus grand handicap que nous avons c’est par rapport à l’âge, parce que pour la Omra l’âge maximum c’est 50 ans alors qu’on a une forte demande de gens qui ont plus de 50 ans. »
Pour le Hadj ou grand pèlerinage prévu au mois de juillet, pèlerins et opérateurs attendent encore des précisions concernant les mesures de restriction.
►À lire aussi : Appels sur l’actualité – [Vos réactions] Un Ramadan bousculé par la crise sanitaire