En RDC, Adolphe Muzito et Martin Fayulu, deux des leaders de la plateforme politique Lamuka, s’entendent sur un point, celui de soutenir la demande d’un tribunal international pour la RDC. Ils l’ont dit dans une déclaration faite mardi 13 avril à Kinshasa.
Exacerbée par la situation sécuritaire dans la partie est du pays, la fraction de Lamuka qui reste dans l’opposition au pouvoir actuel, s’est adressée directement à la communauté internationale pour lui demander mettre en place une cour internationale pour le Congo.
Adolphe Muzito, un des leaders de la plateforme s’insurge notamment sur la situation dans l’est du pays au micro de notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe : « Nous sommes occupés, dominés, exploités par les forces extérieures qui pillent nos richesses et nos dus. Alors pour faire oublier ça, on instrumentalise la population ou les populations en opposant les ethnies les unes contre les autres. Face au massacre de nos populations à l’est du pays, les pillages de nos ressources, le dépeuplement de nos populations et les remplacements par les populations pays voisins, la communauté internationale ne peut pas nous dire aujourd’hui 20 ans après qu’elle ne connait pas, qu’elle ne sait pas qui tue à l’Est du pays, qui pille, qui sont derrière, qui oriente, qui instrumentalise et qui bénéficie de ces pillages, de ces tueries. »
Il explique pourquoi la solution doit venir d’une cour internationale pour lui et Martin Fayulu : « Voilà pourquoi Lamuka dit aujourd’hui que : « trop c’est trop », il faut que la communauté internationale s’implique, que l’ONU s’implique, que le Conseil de sécurité pointe du doigt, parce qu’elle connaît à travers ses rapports, elle connaît qui sont ces auteurs. Que les sanctions soient prises, que le responsable soit puni, mais tout ça à travers la cour internationale pour les Congolais. »
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