Au Tchad, les bureaux de vote pour la présidentielle ont fermé dimanche 11 avril. Le président sortant, Idriss Déby Itno, brigue un sixième mandat face à six opposants. Si le parti au pouvoir se félicite de cette journée, l’opposition en revanche demande au président de tirer les conséquences de cette faible mobilisation.
Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula
C’est à 6 heures du matin, parfois avec du retard dans certains bureaux de vote, que le scrutin a démarré. Et jusqu’à la clôture aux environs de 17 heures, la participation des électeurs était différente selon les quartiers.
Les bureaux de vote dans les quartiers sud de la capitale sont restés presque vides tout au long de la journée. Des files d’attente sont en revanche observées dans ceux du centre-ville, favorables du parti au pouvoir. La Céni n’a pas publié de chiffres sur la mobilisation ou non des électeurs.
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Le président sortant Idriss Déby Itno s’est félicité d’un vote qui s’est déroulé dans « la paix et la tranquillité ». Saleh Kebzabo, candidat de l’opposition qui s’est retiré de la course à la présidence, parle lui « d’un boycott massif de la population ». Estimant que le président Déby doit « tirer les leçons de cette défaite ».
La Céni déplore trois incidents, en référence à des urnes brûlées dans le septième arrondissement de la capitale. Des forces de l’ordre et de sécurité y ont d’ailleurs été déployées. Les résultats provisoires sont attendus le 25 avril, le temps que la Céni compile les chiffres.
Les agents électoraux sortent des lampes, ouvrent les urnes et procèdent au dépouillement. Des observateurs du parti au pouvoir sont présents dans ce centre en revanche pas de représentant des partis d’opposition. Quelques passants s’arrêtent pour regarder.
[Reportage] Le dépouillement des votes pour la présidentielle dans le quartier Ambassatna à Ndjamena